Chris Vuklisevic
L'autrice rennaise a passionné les bibliothécaires avec ses trois romans classés en imaginaire. Derniers jours d'un monde oublié, sa première parution, a remporté le concours organisé pour les vingt ans de la collection Folio SF. Du Thé pour les fantômes, un récit de réalisme magique, a quant à lui obtenu le Prix Imaginales du roman francophone et le Grand prix de l'Imaginaire. Si ces deux romans ont été écrits sous le nom de Chris Vuklisevic, sa dernière parution en date, Porcelaine sous les ruines, a été écrite par Ada Vivalda, un nom de plume pour une Romantasy dans un univers dystopique.
Quels thés conseillez-vous pour accompagner la lecture de vos romans ?
Pour lire Porcelaine sous les ruines :
Votre thé préféré, celui qui vous met dans une bulle de réconfort et de douceur. Personnellement, j’opterais pour un Milky oolong aux notes de caramel.
Pour lire Du thé pour les fantômes :
Un Pu’Erh, aussi appelé « thé sombre ». Des saveurs de sous-bois, de terre humide et de feu de cheminée qui évoquent parfaitement l’ambiance à la fois sauvage et intimiste du roman.
Pour lire Derniers jours d’un monde oublié :
La sécheresse est de mise dans ce texte. Alors prenez plutôt un grand verre d’eau ; vous allez avoir très soif.
Quel est votre endroit préféré pour écrire ?
Un joli salon de thé à l’ambiance chaleureuse. À Rennes, j’aime par exemple aller chez Alaska, Les Trois Marguerites ou It’s Five O’clock Somewhere.
Mais la plupart du temps, j’écris chez moi, dans mon bureau. Je vais dans un salon de thé uniquement quand je sens que j’ai trop de mal à m’y mettre. Il faut que je m’habille (ce qui n’est pas une évidence quand on travaille chez soi toute la journée), que je sorte, que je fasse le trajet, que je paie mon thé. Alors je n’ai pas d’autre choix que de rentabiliser tous ces efforts en étant productive. Voilà comment je hack mon propre cerveau pour me forcer à écrire…
Si vous pouviez aller vivre dans un livre, lequel choisiriez-vous ?
Dans ma grande originalité, j’irais forcément vivre à Poudlard… Ou peut-être à Narnia, au cas où je serais vraiment trop moldue pour intégrer Serdaigle.
Un ou des personnages littéraires inspirants ?
Cyrano, pour son mélange sublime de tragique, d’extravagance et d’élégance.
Novecento, le héros de Novecento : Pianiste (Alessandro Baricco), pour son génie simple et généreux.
Matilda (du roman éponyme de Roald Dahl), parce qu’elle m’a montré étant petite le pouvoir de la lecture.
Quelle est votre dernière lecture marquante ?
Piranèse, de Susanna Clarke. Un court roman mystérieux, envoûtant, aux images puissantes. On y lit le carnet de bord d’un jeune homme vivant dans la Maison, une série infinie de galeries aux statues immenses, régulièrement inondées par des marées. En dehors du protagoniste et de l’Autre, son seul compagnon, ce monde est vide… ou presque. Vous ne visiterez plus jamais un musée de la même façon après l’avoir lu.
Avez-vous un mot préféré ?
Silhouette. L’impression d’une ombre, d’un contour flou, où tout reste à interpréter. Une musique qui m’évoque l’alouette, la chouette ou le stylo. Et une étymologie venant du basque (langue aux origines particulièrement mystérieuses) xiloeta, qui signifie « lieu de grottes, de creux ou de bas-fonds », autant d’endroits secrets à explorer.
___
Aller plus loin
Dans le Mag
Vous aimerez aussi

Voir la vidéo
Vous pouvez visionner cette vidéo sur YouTube ou bien directement sur cette page en acceptant les cookies du lecteur.
Pour information : la lecture de vidéo consomme de l'énergie et génère une empreinte carbone importante. Pensez à l'environnement en limitant votre consommation numérique.
Afficher la transcription textuelle
Julia Thévenot, une jeune sorcière qui n'a pas peur des fluides