Petite histoire du grand bi

Écrit par : L. Bourdais

Licence : CC BY-SA

Publié le : 08/04/24

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L'homme se tient à la porte pour ne pas tomber. Les roues de ces grand bi font parfois jusque 2,20m ! Il est donc bien impossible de rester sur la selle à l’arrêt
Photographie de Jean Guyot – Marque du domaine public – Collection Musée de Bretagne L'homme se tient à la porte pour ne pas tomber. Les roues de ces grand bi font parfois jusque 2,20m ! Il est donc bien impossible de rester sur la selle à l’arrêt

Il prête à sourire, avec sa grande roue avant caractéristique, mais quelle est l’histoire du grand bi et comment était-il utilisé ? 

Précisons d’abord qu’il s’agit d’un vélocipède et non pas d’une bicyclette, car les pédales se trouvent sur la roue avant et non pas au centre, avec un système de transmission (la chaîne). Quand le vélocipédiste fait un tour de pédale, la roue fait également un tour, mais il doit pédaler en continu, il n’y a pas de roue libre.

 

L’homme se tient à la porte pour ne pas tomber. Les roues de ces grand bi font parfois jusque 2,20m ! Il est donc bien impossible de rester sur la selle à l’arrêt.
Photographie de Jean Guyot – Marque du domaine public – Collection Musée de Bretagne L’homme se tient à la porte pour ne pas tomber. Les roues de ces grand bi font parfois jusque 2,20m ! Il est donc bien impossible de rester sur la selle à l’arrêt.

Compléments sur cette image. Dans les collections : http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo259810

Apparu dans les années 1870 et en vogue jusqu’aux années 1880, le grand Bi est en réalité peu utilisé par les amateurs en raison de sa dangerosité ! Il est davantage adopté par les sportifs pour la vitesse que permet sa grande roue motrice. Car cette grande roue avant nécessite moins de coups de pédales pour parcourir une grande distance ; mais elle fait perdre aussi en adhérence globale, et rend la chute plus dangereuse en cas d’accident. D’autant plus qu’en fonction de la taille de cette roue, le vélocipédiste pouvait se trouver à plus de 2 mètres de haut. Il bénéficie tout de même d’un grand effet de mode et de nombreuses courses sont organisées, avec différentes catégories en fonction de la taille de la roue avant.  

Celle-ci détermine l’efficacité du véhicule. Comme le poids général du vélocipède augmente avec la taille de la roue, on décide de diminuer la taille de la roue arrière pour compenser. La petite taille de cette roue permet aussi au vélocipédiste de monter sur son engin par l’arrière, après lui avoir donné l’élan nécessaire. Pour monter, l’utilisateur doit donc lancer son véhicule et sauter en marche. Nombre d’accidents ont eu lieu, le vélocipédiste tombant en avant lors de ce genre de manœuvre. Certains modèles étaient équipés d’une marche afin de faciliter la laborieuse montée sur la selle. D’autres améliorations sont apportées, comme la selle légèrement en arrière pour déplacer le centre de gravité du conducteur en arrière, et le plus bas possible afin de gagner en stabilité.

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Cet article a été préalablement publié sur blog Musée dévoilé - les coulisses du Musée de Bretagne. Son ancienne adresse est https://musee-devoile.blog/2024/08/23/metiers-de-femme-les-femmes-et-la-mer-des-professionnelles-invisibilisees/

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